L. S.
DE TALLEYRAND
A MUSTAPHA ARNAOUT,
ENVOYE DU BEY DE TUNIS
EN FRANCE,
LE 16 GERMINAL AN XI
[6 AVRIL 1803]
Paris, le 16 germinal an XI [6 avril 1803]
Monsieur l’Envoyé,
Le Premier Consul, voulant vous donner un témoignage particulier de son estime pour votre personne, m’a chargé de vous offrir quelques présents qui m’ont paru devoir être surtout composés de pièces d’argenterie. J’en ai confié l’exécution au citoyen Auguste, chez lequel je vous invite à aller les voir. Je vous annonce avec plaisir qu’elles sont dès ce moment à votre disposition.
Vous pouvez en même temps jeter un coup d’œil sur diverses autres pièces d’argenterie qui doivent faire partie des présents destinés au Bey, votre maître. On s’est particulièrement appliqué à choisir les objets et les modèles qu’on a jugés les plus propres à flatter ses goûts. J’espère qu’il verra dans cet acte de munificence du Premier Consul un nouveau gage de ses heureuses dispositions pour la Régence de Tunis.
Ch. Mau. Talleyrand.